Kuta, l’antre du tourisme balinais, un samedi soir ordinaire. Les rues sont noires de monde. Cela grouille de partout. Les touristes chinent. D’une boutique à l’autre, ils amassent d’innombrables souvenirs. Les vacances touchent à leur fin.
Un magasin en particulier cristallise toute l’attention. Les chalands s’y pressent. Il y a du monde jusque dans la rue. Les yeux des touristes brillent de joie. Le bonheur de l’achat n’est pas loin. A l’intérieur, des centaines de montres, plus belles les unes que les autres, exposées avec goût, sur des étagères luxueuses. Le personnel est avenant, accueillant, prévenant. On vous propose même de l’eau. Bienvenue chez Bagus Watch. Tout est fait pour faciliter l’achat dans une ambiance presque feutrée. On se croirait dans une boutique de la rue du Rhône à Genève ou à la Bahnhofstrasse de Zurich.
RESSEMBLANCES TROUBLANTES
Toutes les marques de prestige sont représentées. D’Audemars Piguet à Zénith. Seul hic et de taille, ici c’est l’eldorado du faux. Le magasin ne s’en cache d’ailleurs pas. Sans aucune gêne, il annonce la couleur : « the ultimate range of replica watches in Asia ». Les touristes n’en ont cure. Ce qu’ils veulent, c’est la frime. S’offrir une part du rêve même s’il n’est fait que d’illusion.
Et c’est là que le bât blesse, qu’il fait le plus mal. Les garde-temps de la forfanterie sont d’une ressemblance très troublante, gênante, dérangeante avec l’originale. Pour certains, la majorité malheureusement, il faut y regarder à plusieurs fois pour avoir la certitude de la contrefaçon. Les mouvements automatiques sont légion, les finitions soignées, les fonds transparents, les bracelets cuir hyper solides. On pousse même le vice à vous offrir un écrin pour votre fausse montre IWC ou Cartier. Le modèle Ballon bleu de cette dernière est d’ailleurs très réussi.
Les copies des tout récents modèles présentés à Baselworld et au SIHH 2008trouvent aussi leur place dans ce souk. Et si la montre que vous souhaitez n’est pas dans les rayonnages, pas de problème. Vous pouvez passer commande. En moins d’une semaine, vous serez livrés. Heureusement, d’autres modèles sont d’une vulgarité pathétique. Une insulte à la beauté, une offense qui sera un jour voués aux gémonies. Du moins, on l’espère.
(Quentin Simonet/Edition n°21 – Novembre 2008)
. Extrait du HH Magazine online– www.hautehorlogerie.org Rubrique: « Sur le front de la contrefaçon »
© 2009. Fondation de la Haute Horlogerie. Tous droits réservés.
Un magasin en particulier cristallise toute l’attention. Les chalands s’y pressent. Il y a du monde jusque dans la rue. Les yeux des touristes brillent de joie. Le bonheur de l’achat n’est pas loin. A l’intérieur, des centaines de montres, plus belles les unes que les autres, exposées avec goût, sur des étagères luxueuses. Le personnel est avenant, accueillant, prévenant. On vous propose même de l’eau. Bienvenue chez Bagus Watch. Tout est fait pour faciliter l’achat dans une ambiance presque feutrée. On se croirait dans une boutique de la rue du Rhône à Genève ou à la Bahnhofstrasse de Zurich.
RESSEMBLANCES TROUBLANTES
Toutes les marques de prestige sont représentées. D’Audemars Piguet à Zénith. Seul hic et de taille, ici c’est l’eldorado du faux. Le magasin ne s’en cache d’ailleurs pas. Sans aucune gêne, il annonce la couleur : « the ultimate range of replica watches in Asia ». Les touristes n’en ont cure. Ce qu’ils veulent, c’est la frime. S’offrir une part du rêve même s’il n’est fait que d’illusion.
Et c’est là que le bât blesse, qu’il fait le plus mal. Les garde-temps de la forfanterie sont d’une ressemblance très troublante, gênante, dérangeante avec l’originale. Pour certains, la majorité malheureusement, il faut y regarder à plusieurs fois pour avoir la certitude de la contrefaçon. Les mouvements automatiques sont légion, les finitions soignées, les fonds transparents, les bracelets cuir hyper solides. On pousse même le vice à vous offrir un écrin pour votre fausse montre IWC ou Cartier. Le modèle Ballon bleu de cette dernière est d’ailleurs très réussi.
Les copies des tout récents modèles présentés à Baselworld et au SIHH 2008trouvent aussi leur place dans ce souk. Et si la montre que vous souhaitez n’est pas dans les rayonnages, pas de problème. Vous pouvez passer commande. En moins d’une semaine, vous serez livrés. Heureusement, d’autres modèles sont d’une vulgarité pathétique. Une insulte à la beauté, une offense qui sera un jour voués aux gémonies. Du moins, on l’espère.
(Quentin Simonet/Edition n°21 – Novembre 2008)
. Extrait du HH Magazine online– www.hautehorlogerie.org Rubrique: « Sur le front de la contrefaçon »
© 2009. Fondation de la Haute Horlogerie. Tous droits réservés.